Les peuples amérindiens qui y vécurent étaient essentiellement des chasseurs et des agriculteurs. Au fil des siècles les Incas, annexèrent plusieurs peuples, notamment ceux des Territoires du Nord-Ouest.
En 1512, Amerigo Vespucci est le premier Européen, parti à la conquête du monde, à longer les côtes argentines, en cherchant un passage vers l’Océan Pacifique. Les années qui suivirent tracèrent des routes royales pour les conquistadors, Dias de Solis abordant le Rio de Plata en 1515, tandis que Magellan offrit son nom au détroit qui se situe au sud de la Patagonie, cinq ans plus tard. La présence espagnole s’installe tranquillement, et le pays fait plutôt office de zone de transit pour embarquer les trésors miniers de la Bolivie toute proche.
En 1536, la colonie de Buenos Aires est fondée par Pedro de Mendoza, qui sera prise d’assaut par les tribus indiennes et finira par être abandonnée. Elle ne revivra qu’en 1580 grâce à Juan De Garay, tandis que d’autres cités importantes s’érigent dans le pays, à l’initiative des colons espagnols, malgré les tensions grandissantes avec les Indiens, qu’ils tentent de juguler avec des missionnaires jésuites, œuvrant aux 4 coins du pays pour apaiser les esprits. Ils excellent dans leur mission, notamment auprès des Guaranis, et les peuples indigènes sont petit à petit assimilés, donnant lieu à des familles métisses, dont sont issus les fameux gauchos, travaillant comme fermiers dans les exploitations agricoles.
À partir du 19e siècle, les incursions anglaises se font de plus en plus pressantes, et les Français s’allient aux descendants des Espagnols sur le terrain pour les chasser. Un homme se distingue du lot, Jacques De Liniers qui laissera ici son empreinte et sera justement nommé El Reconquistador. Ce qui se passe en Europe avec les armées napoléoniennes a des influences sur l’Argentine, où se fomente alors la Révolution de mai, en 1810, qui initiera l’indépendance du pays, déclarée officiellement le 9 juillet 1816.
L’esclavage est aboli en 1853, date, à laquelle la constitution sera proclamée. Les présidences militaires et civiles se succèdent, de même que les crises politiques.
Juan Perón est élu en 1943, après la Deuxième Guerre mondiale, alors que l’Argentine se distingue de plus en plus par sa puissance économique. Il mène une politique très encadrée auprès de son épouse, Eva Duarte, qui se bat pour les droits des femmes. Personnalité charismatique, lorsqu’elle meurt, en 1952, arrive le temps de la révolution et la destitution de Perón par un coup d’État. Voici venu une période de grèves, de revendications, et des années de chaos. Civils et militaires s’affrontent et le Général Perón revient au pouvoir en 1973.
Entre guérillas et méthodes tortionnaires, de nombreuses personnes perdent la vie ou disparaissent par la répression militaire. Dix ans plus tard, ce sera le retour vers la démocratie et les hommes d’État tenteront de panser les plaies de décennies de corruption et de dictature.
Un pays sous tension, qui a dû revoir toutes ses priorités pour revenir sur l’échiquier international.