C’est l’espagnol Juan de Garay qui la rebâtit en 1580, édifiant ici une fortification pour surveiller sur le trafic sur les fleuves Uruguay et Paraná et envoyant les Jésuites réguler les tensions avec les tribus. Pendant l’époque coloniale, la ville et le port ont une vie assez paisible si ce n’est lorsque les Anglais tentent l’invasion.
En 1776, la vice-royauté de la Plata est crée et elle devient la capitale du pays, idéalement positionnée à l’embouchure du fleuve Rio Plata avec l’océan Atlantique. Elle fait face à la ville de Colonia de Sacramento en Uruguay. Lorsque l’indépendance est signée, les colons arrivent en masse d’Europe, et le flux de marchandises s’intensifie également. Les activités industrielles se multiplient dans la région, compte tenu des richesses naturelles et l’expansion urbaine est phénoménale.
À la fin du 19e siècle, le chemin de fer est construit, les axes routiers s’agrandissent, la ville se pare de lumière, rivalisant avec les belles Européennes. Théâtres, sorties, musiques, la culture est également partout et permet de faire connaitre le mode de vie et la finesse des Argentins par delà les frontières avec des spectacles qui se jouent à guichet fermé puis s’exportent. Et bien évidemment le fabuleux tango, qui porte en lui toute l’essence et l’esprit argentin.
Désormais Buenos Aires est le cœur économique, politique, financier, culturel, administratif du pays et a reçu une belle influence méditerranéenne, espagnole et italienne. Une ville chaleureuse d’une superficie de 203 km², à la démographie galopante avec une population de plus de 3 millions et une densité de 15.000 habitants au km².
Elle affiche un climat subtropical humide, où il fait bon vivre, le thermomètre ne descendant que très rarement en dessous des 7°, avec une moyenne annuelle de 16° et des pics à 25° l’été. Demeures et édifices hérités de son passé colonial côtoient en son enceinte, les vestiges des dictatures militaires qui ont bridé le pays tout entier et la ville en particulier durant des décennies. Ici se sont jouées bien des révolutions, où certains protagonistes ont perdu la vie ou disparu, écrivant les pages les plus sordides de l’Argentine. Buenos Aires est trépidante, présentant 48 quartiers des plus variés, et cernés de quelque 25 agglomérations qui ne cessent de s’étendre.
Les rues de Monserrat et San Telmo qui abritent le cœur historique de la ville, voient se déverser ici chaque jour des milliers de touristes venus du monde entier, quand ils n’arpent pas la plaza Mayor, le site à partir duquel la cité devint jadis, exponentielle. Des banlieues populaires aux plus riches, Buenos Aires possède tout de la mégapole, avec ses places historiques, ses hauts lieux touristiques, son trafic incessant, ses rues piétonnes, ses quartiers commerçants, et s’impose comme la plus dynamique de tout l’hémisphère sud.
Une ville moderne, qui a su tirer les leçons du passé en profitant de sa situation stratégique, de ses capacités industrielles, portuaires, et autres.